Réformes de la TVA et consommation alimentaire des ménages marocains : analyses en micro-simulation à travers le modèle QAIDS (2014-2001)

Auteurs-es

  • Mounia Bettah Professeure d’économie, Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales d’Agdal - Université Mohammed V-Rabat .
  • Abdeljaouad Ezzrari Économiste Senior PhD au Haut-Commissariat au Plan, affilié au LASAARE.
  • Fouzi Mourji Directeur du LASAARE et Professeur à la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales Ain Chock - Université Hassan II-Casablanca.

DOI :

https://doi.org/10.34874/IMIST.PRSM/refeco-i3.51078

Résumé

Ce travail consiste à déterminer comment les aménagements de la fiscalité indirecte, particulièrement la TVA, affectent différemment la structure de consommation des diverses strates de ménages. Pour cela, nous avons appliqué le système de demande QAIDS « Quadratic Almost Ideal Demand System » aux données des Enquêtes Nationales sur la Consommation et les Dépenses des Ménages de 2000/2001 et de 2013/2014, afin d’estimer des élasticités de la demande pour 8 groupes alimentaires et au niveau de cinq strates de ménages. Les différences de niveau de vie des différentes couches de la population font que leurs préférences et leurs réactions devant les chocs économiques s’avèrent très différentes les unes des autres et changent à travers le temps.

En effet, il ressort que les ménages marocains ont tendance à consommer de moins en moins de légumes et de produits riches en calories (sucres et céréales) en faveur de la consommation de fruits et d’aliments riches en protéines (viandes, poissons, corps gras, laits et produits laitiers). Par ailleurs, les ménages les plus pauvres consomment dans des quantités insuffisantes les produits alimentaires riches sur le plan nutritif comme les produits laitiers, les poissons et les fruits en 2014, contrairement à 2001. De surcroit, il s’avère que l’élargissement du champ de la TVA aux produits de base, notamment les céréales, affecterait la structure de consommation des ménages, surtout les plus pauvres, aussi bien pour les céréales mais aussi pour d’autres produits riches en apports nutritifs comme les poissons et les fruits.

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Publié-e

05-08-2024