Politique linguistique au Maroc, de l’exclusion à l’inclusion
Résumé
Dans cet article, il est appréhendé la politique linguistique du Maroc à travers essentiellement les six Constitutions qu’a connues le pays (1962, 1970, 1972, 1992, 1996 et 2011). Dans une approche analytique, il est rendu compte de l’engagement officiel (textes et lois organiques) dans ses arguties et l’opérationnalisation de son aménagement de la voix plurielle des administrés parlant l’arabe, l’amazighe, le français et l’espagnol particulièrement. Le Maroc moderne libre a dû recouvrer son identité culturelle et partant linguistique propre grandement altérée durant à peu près ½ siècle d’occupation franco-espagnole au travers de choix structurants qui ont muri in fine, unitaires exclusifs au début et pluriels inclusifs vers la fin. Cette évolution s’est faite au prix d’abnégations et de partialités dont la rétractation et la réparation des préjudices s’affirment réels défis: D’une unicité arabisante à une pluralité hétérogénéisant autochtonie paritaire (arabo-amazighe) et universalité émérite, des difficultés d’opérationnalisation sont à braver.