Étude de l'importance de l'Éducation Thérapeutique et de l'Activité Physique dans la prise en charge du diabète selon les professionnels de la santé au Maroc

Auteurs-es

  • Ibrahim El GHAZI Université Moulay Ismail, Faculté des Sciences Meknes
  • Yousra AMEZIANE EL HASSANI
  • Fayçal EL GUENDOUZ
  • Amal MOUMEN
  • Sara DERROU
  • Fatiha LAZIRI

DOI :

https://doi.org/10.34874/IMIST.PRSM/rsits-v3i1.49719

Résumé

Cette étude a pour but de mettre en évidence l'importance cruciale de l'éducation thérapeutique et de l'activité physique dans la gestion du diabète au Maroc, tel que perçu par les médecins interrogés. Ces deux aspects sont largement reconnus comme des éléments essentiels pour améliorer les résultats cliniques et la qualité de vie des patients diabétiques. Cependant, malgré cette reconnaissance, des obstacles persistants entravent leur pleine intégration dans la pratique clinique. Cette étude transversale et descriptive a été menée sur une période de deux mois (du 1er avril au 31 mai 2024) auprès de médecins généralistes et spécialistes dans les douze régions du Maroc. Un questionnaire détaillé via Google Forms a été utilisé pour collecter des données sur la prescription de l'activité physique et de l'éducation thérapeutique pour les patients diabétiques par les professionnels de la santé. L'analyse des données a été effectuée à l'aide du tableur Microsoft Excel 2010 et du logiciel EPI Info version 6. L'étude a recueilli les réponses de 105 médecins, dont 63% provenaient de la région de Fès-Meknès. La majorité des répondants (56%) étaient des médecins généralistes, et 70% avaient plus de 10 ans d'expérience. Concernant l'éducation thérapeutique, 64 médecins la considéraient comme très importante, mais seulement 44% la prescrivaient plus de trois fois par semaine. Les principaux obstacles identifiés étaient le manque de ressources éducatives (78 médecins) et le manque de temps (57 médecins). Pour l'activité physique, 55 médecins jugeaient son importance très élevée, et 65 la recommandaient systématiquement. La marche était l'activité la plus prescrite (71%), suivie de la natation (21%). Les obstacles majeurs à la prescription d'activité physique incluaient la résistance des patients (59 médecins) et le manque de temps (50 médecins). Enfin, seulement 39% des médecins déclaraient avoir reçu une formation spécifique en éducation thérapeutique et en éducation physique pour la gestion du diabète. Ces résultats mettent en évidence l'importance accordée à l'éducation thérapeutique et à l'activité physique dans la gestion du diabète au Maroc, tout en soulignant les défis persistants dans leur mise en œuvre effective.

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Publié-e

05-11-2024

Numéro

Rubrique

Article empirique/Original paper