Prédisposition génétique aux infections HPV cutanés
Mots-clés :
HPV, peau, immunité intrinsèque, prédisposition génétiqueRésumé
Les papillomavirus humains (HPV) cutanés, sont des virus strictement épithéliotropes, ils n’activent que faiblement le système immunitaire. De ce fait, chez le sujet immunocompétent, les infections cutanées à HPV persistent habituellement plusieurs mois mais elles sont bénignes, de résolution spontanée et surviennent habituellement en bas âge. Ces infections font intervenir un nouveau concept qui est l’immunité intrinsèque de la peau. Toutefois, l’infection persistante par des HPV potentiellement oncogènes, chez certains malades, peut avoir pour conséquence le développement de néoplasies intraépithéliales pouvant évoluer vers un cancer invasif. Cette situation est rare et s’associerait avec un profond déficit immunitaire sous-jacent ou une anomalie de l’immunité intrinsèque. Il existe une grande variabilité interindividuelle suite à l’infection par le HPV, d’où la notion de prédisposition génétique qui a été évoquée. Cette mise au point a pour but d’étayer la théorie de la prédisposition génétique aux HPV cutanés et de dresser les tableaux cliniques et biologiques de 2 maladies : l’épidermodysplasie verruciforme et WHIM syndrome, caractérisées par une sensibilité anormale à certains types d’HPV cutanées et pour lesquelles des anomalies génétiques de transmission mendélienne ont été décrites.
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