Gouvernance financière et qualité de l’information financière en matière de lutte contre le blanchiment d’argent
Résumé
La lutte contre la criminalité financière est délicate, c’est une menace réelle et significative, en particulier lorsque celle-ci touche les circuits financiers légaux de plusieurs juridictions sur plusieurs continents. A l’instar de ces circuits financiers se trouvent les banques qui sont tenues d’établir et de maintenir des procédures pour empêcher que leurs avoirs ne soient utilisés à des fins de criminalité financière notamment le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et par conséquent miner les systèmes financiers mondiaux, entraver la croissance économique et générer des pertes colossales pour les entreprises et les individus dans le monde. Pour lutter contre ce fléau, la banque est tenue d’assurer une vigilance forcée sur ces clients et leurs opérations afin d’anticiper et d’empêcher le risque de blanchiment d’argent qui consiste, lors d’un doute sur une opération ou un client suspect, de mener les investigations nécessaires pour suivre les pistes financières des criminels, connaitre l’origine des fonds, analyser leurs opérations bancaires, et cela ne peut se faire, sans une intégrité et une qualité d’information financière sur les clients et leurs transactions (extrait de compte, solde du compte, fiche signalétique client…..) qui mènent vers une bonne gouvernance financière reposant sur la transparence, la fiabilité, l’exactitude et la disponibilité des données.
C’est cette exigence qui nous conduit à nous interroger sur les pratiques de la bonne gouvernance financière et les outils qui assurent une qualité de l’information financière.