L’alternance linguistique pour le développement des compétences langagières

Auteurs-es

  • Abdeljlil DAOUDI Docteur en Sciences et Techniques de la Biologie, et professeur des Sciences de la vie et de la Terre, Académie Régionale Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Maroc & professeur vacataire de Biologie Moléculaire à ENS, Université Abdelmalek ESSAADI, Tétouan, Maroc.
  • Mohamed AZZOUZI Inspecteur pédagogique de l’enseignement primaire, Académie Régionale Tanger, Tétouan, Al Hoceima, Maroc.
  • Abdelkader OUHTIT Ph.D., ERIPDS, ENS, Université Abdelmalek ESSAADI, Tétouan, Maroc. Inspecteur des Sciences de la Vie et de la Terre, Académie Régionale Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Maroc.

Résumé

La langue d'enseignement des matières scientifiques au Maroc était et continue d'être un sujet de controverse depuis la vague d'arabisation de l'enseignement des matières scientifiques dans le secondaire entre 1985 et 1990. Justement, cette arabisation n'a pas touché l'enseignement des sciences à l'enseignement supérieur, qui a continué à donner les cours en langue française (L2), alors qu'au secondaire, l'enseignement des matières scientifiques se faisait en langue arabe (L1). D’où le handicap constitué par les performances des apprenants marocains en langue française lorsqu’ils poursuivent leurs études supérieures. Aussi a-t-on assisté à plusieurs tentatives de réforme entreprises en créant des matières de traduction de L1 en L2 au secondaire et en instaurant des sections internationales aux collèges qui adoptent laL2 comme langue d’enseignement, mais aucune amélioration linguistique des élèves n’est déclarée. 

            Dans le but d'améliorer les compétences langagières des apprenants en L2, le système d’enseignement marocain a eu recours à l'enseignement des matières scientifiques, cette fois-ci au primaire par l’adoption du modèle de l'enseignement par l'alternance linguistique. Dans ce contexte, notre objectif est d'établir un consensus sur l'approche de l'alternance linguistique pour l'enseignement des matières scientifiques au niveau des classes primaires afin de réduire les disparités et d'assurer l'équité linguistique entre les élèves. Nous avons donc adopté une méthodologie qualitative basée sur la méthode DELPHI en nous appuyant sur un ensemble d'experts en sciences d'éducation. Les résultats de cette étude soulignent que la problématique de la langue d'enseignement des matières scientifiques constitue un sujet de débat inépuisable et que l'enseignement par l'alternance linguistique au primaire est une obligation et doit s'appuyer sur des méthodes et des techniques précises pour aider l'apprenant à poursuivre ses études supérieures dans de meilleures conditions.

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Publié-e

04-07-2024

Numéro

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