Importance de la pêche migrante ouest- africaine au début du XXIe siècle
Résumé
L’objectif de l’article est de présenter, pour la première fois, l’importance de la pêche migrante ouest-africaine hors des eaux nationales au début des années 2010. La quantification des volumes de captures et de leur valeur marchande est issue d’un long travail d’investigation en partenariat avec les organismes en charge de la recherche halieutique de chacun des 7 États membres de la Commission Sous Régionale des Pêches (CSRP). Globalement, ce sont quelque 300 000 t de poissons qui sont capturées annuellement par les unités de pêche migrante dans les eaux des pays tiers, soit plus de 35 % de l’ensemble des captures des seules unités de pêche des pays côtiers ouest-africains (800 000 t) et près de 20% des 1,6 million de tonnes capturées par l’ensemble des flottes. Malgré cette importance, les statistiques nationales sont muettes sur l’origine de ces captures provenant des eaux d’un pays voisin. La pêche migrante ouest-africaine peut donc être considérée comme faisant partie de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) telle que définie par les Nations Unies. Sa non prise en compte limite toute intervention des États et de la CSRP visant à réguler l’effort de pêche et de la sorte la viabilité des stocks de poisson, fondamentale pour la sécurité nutritionnelle des populations ouest-africaines.
Mots-clés
Texte intégral :
PDFRenvois
- Il n'y a présentement aucun renvoi.