COMPOSITION MOLÉCULAIRE DES CALCULS URINAIRES CHEZ L’ENFANT EN ASSOCIANT MÉTHODES CHIMIQUE ET OPTIQUE

Résumé

Objectif : La lithiase urinaire chez l’enfant impose une exploration étiologique pour envisager des mesures adéquates contre la récidive. Aussi, l’analyse du calcul est-elle d’un grand intérêt. La spectrophotométrie à infrarouge est la méthode la plus efficace mais son coût élevé rend difficile son acquisition. Dans ce travail nous nous proposons de déterminer la composition moléculaire des calculs urinaires chez l’enfant, en utilisant un protocole simple et peu coûteux.

Méthodes : Nous avons utilisé la méthode chimique colorimétrique en l’associant à la méthode optique à la loupe binoculaire qui permet de corriger ses défaillances. Nous avons appliqué ce protocole à la détermination de la composition moléculaire de calculs urinaires provenant de 47 enfants et nous avons analysé les résultats en fonction des données cliniques et radiologiques.

Résultats : Nos patients étaient âgés de 2 à 16 ans avec dans plus de 81% des cas un âge supérieur ou égal à 5 ans. Les calculs se sont répartis à partie égale entre la vessie et le haut appareil urinaire. La lithiase à oxalate de calcium était la plus dominante, elle représentait 61,7% des cas.

Avant l’âge de 4ans, les phosphates de calcium étaient les composants majoritaires les plus fréquents, retrouvés dans 44% des cas contre 22,2% pour les oxalates de calcium. Ces derniers prédominent après l’âge de 4 ans, retrouvés dans 71% des cas contre 13,5% pour les phosphates de calcium. La struvite, la cystine et l’acide urique étaient majoritaires dans seulement 6,38% des cas.

Conclusion : Le protocole utilisé pour l’étude de cette série de calculs a permis de déterminer leurs compositions moléculaires, de préciser l’étiologie de la lithiase dans 1/3 des cas et de l’orienter de façon plus ou moins précise dans 2/3 des cas.