DIAGNOSTIC PRÉCOCE DE LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE : APPORT DE L’ÉCHOGRAPHIE ARTICULAIRE
Résumé
Le diagnostic précoce de la polyarthrite rhumatoïde passe avant tout par l’orientation par le médecin traitant de tout rhumatisme débutant vers le spécialiste. Trois signes doivent faire évoquer une PR débutante : 1. Trois articulations gonflées (ou plus) ; 2. Atteinte des métacarpo-phalangiennes et des métatarso-phalangiennes au «squeeze test» ; 3. Raideur matinale de plus de 30 minutes.
Devant l’un de ces signes, le malade doit être adressé au rhumatologue pour une prise en charge précoce. La demande d’examens plus spécifiques dont les anticorps anti-peptides citrullinés ou anti CCP et l’échographie articulaire permettrons d’une part d’éliminer les autres étiologies de polyarthrite précoce et de retenir le diagnostic de PR débutante. Les anti-CCP sont d’une grande spécificité pour la PR (99 %) et d’apparition précoce. Leur sensibilité est améliorée par les tests ELISA de nouvelle génération et avoisine les 70 %. L’échographie ostéo-articulaire peut visualiser la synovite et/ou l’épanchement au niveau des articulations difficiles à examiner cliniquement, visualiser les érosions et le pincement articulaire à un stade infra-radiologique et évaluer l’activité de la synovite par le doppler puissance. L’échographie permet par ailleurs de guider les gestes locaux et de suivre l’évolution de la maladie sous traitement.
La prescription précoce d’un traitement de fond adapté permettrait de ralentir voir de stopper la destruction articulaire, principal responsable du handicap fonctionnel au cours de la PR.
Mots-clés
Texte intégral :
PDFDOI: https://doi.org/10.48408/IMIST.PRSM/mm-v27i3.1037
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