LA CONSTRUCTION DU FILTRE PHONOLOGIQUE : L’ELAGAGE SYNAPTIQUE

Résumé

Dans ce travail, nous tentons d’expliquer l’un des aspects latents de la construction du filtre phonologique chez un locuteur natif non expert en phase d’acquisition du langage. Cet aspect latent est celui de l’activité cérébrale sous-jacente à la sélection opérée par le cerveau humain en termes de spécification phonologique dans une immersion langagière. En d’autres termes, que nous apprennent les neurosciences sur le travail des cellules nerveuses quant à l’affinement phonologique chez l’enfant en phase d’acquisition langagière ?

Cette étude se situe à l’intersection des domaines de la psycholinguistique et des neurosciences dans le sens où l’activité phonologique étudiée associe l’intérêt aux processus psycho-cognitifs par lesquels un sujet humain acquiert, développe et met en œuvre les agrégats d’un système linguistique donné à celui de voir le cerveau penser au cours d’opérations cognitives sollicitées lors de la production/ réception de données langagières.

Nous nous intéressons, de prime abord, à définir les contours de « l’entrée dans la connaissance » par le biais du langage opérée par le sujet humain. Et ce à travers l’étude de la relation entre la pensée et le langage. Nous nous penchons par la suite, sur les stratégies d’acquisition langagière mobilisées dans les différentes composantes linguistiques. Nous nous attardons en dernier lieu sur le développement de la composante sonore du langage en expliquant son fonctionnement sur la base des mouvements physiques des cellules nerveuses sous l’effet des connexions neuronales.

Mots –clés : filtre phonologique, activité cérébrale, neurone, cellules gliales, élagage synaptique, neurosciences, langage, plasticité cérébrale, fonctions cognitives.