Deux mouvements, deux pratiques de protestation au Cameroun

Auteurs-es

  • Georges Macaire Eyenga Université de Dschang, Cameroun Marie Nadège Tsogo Université de Bayreuth, Allemagne
  • Marie Nadège Tsogo Université de Bayreuth, Allemagne

Mots-clés :

OTS, BAS, Cameroun, mobilisation-numérique

Résumé

Cet article revient sur les récentes mobilisations contestataires au Cameroun,
l’un concernant un mouvement social des enseignants appelé OTS « On a trop
supporté » ; et l’autre concernant un mouvement aux allures révolutionnaires
porté par les camerounais de la diaspora, dénommé BAS « Brigade Anti-
Sardinard ». En s’intéressant à ces deux cas, l’analyse souhaite saisir les
dynamiques des mobilisations en Afrique et les formes qu’elles prennent avec
l’avènement des plateformes numériques et des réseaux sociaux. Le texte
mobilise ainsi la théorie des mouvements sociaux pour comprendre comment
dans un contexte comme celui du Cameroun des individus et des groupes
parviennent à déployer divers modes d’action : des manières plus pacifiques de
mobilisation chez OTS, et la violence et l’humiliation chez la BAS. Il ressort de
cette analyse d’une part, que la lutte pour les droits demeure une quête qu’il
faut en permanence négocié avec l’État ; et d’autre part, que le recours à la
violence et aux pratiques humiliantes dans un mouvement peut parfois s’avérer
contre-productif.

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Publié-e

21-12-2023