Le Cyberactivisme au Maroc : Focus sur la campagne de boycott en 2018

Résumé

Le 20 avril 2018, un message anonyme a mystérieusement surgi sur Facebook, appelant au boycott de trois marques de grande consommation au Maroc : Centrale Danone, Sidi Ali et Afriquia. Sousestimée au départ, la campagne de boycott est devenue tellement virale qu’elle a suscité des interrogations et des commentaires poussant les responsables à réagir. Bénéficiant des opportunités et potentialités offertes par les nouveaux médias, les boycotteurs ont pu se mobiliser, via Internet, pour protester avec mécontentement contre le « monopole » et la flambée des prix rendant leur vie plus chère. Spontanée ou téléguidée, soutenue ou rejetée, aboutie ou échouée, peu importe. L’essentiel est que la campagne de boycott a réussi d’impacter visiblement l’échiquier sociopolitique national entrainant des changements à bien des égards. De part ses modes d’agir, le militantisme numérique s’impose désormais comme une nouvelle forme de lutte sociale cherchant à rééquilibrer les rapports de force entre l’Etat et la société civile.