Compétitions autour des ressources en eau dans le bas Oum er Rbia et durabilité

Résumé

En aval du bassin d’Oum Er Rbia, la région côtière se caractérise par des ressources en eau distinctes, même si elles restent reliées à l’axe du fleuve. On peut y distinguer deux type de ressources en eau dans la zone étudiée :

• Des ressources superficielles : essentiellement, l’Oum Er Rbia ;
• Des ressources souterraines : la nappe de la Chaouia côtière sur la rive droite de l’oued et la nappe de Doukkala-Sahel sur sa rive gauche ;

Ces ressources ont joué un rôle décisif dans la composition et la recomposition de l’espace dans la zone étudiée, surtout avec l’apparition d’activités non agricoles d’une consommation importante d’eau (activités touristiques et industrielles) et avec l’introduction, les trois dernières décennies, de nouvelles cultures consommatrices d’eau telle que tomate, banane, papaye…

Cette concurrence a engendré une dégradation de ces ressources tant au niveau quantitatif que qualitatif :

• Au niveau quantitatif : un recul du niveau piézométrique des deux nappes ;
• Au niveau qualitatif : une augmentation de la salinité de l’eau souterraine et de la concentration des éléments toxiques tel que les nitrates (NO^-₃) ou l’ammonium (NH⁺₄) ;

La rareté des ressources en eau et leur éventuelle dégradation contribuent, largement, à une nouvelle recomposition de l’espace agricole. Mais, devant cette situation marquée par l’intensification agricole et l’acharnement de la concurrence entre différents secteurs, la question de durabilité de ces ressources devient persistante.