DEUX DECENNIES DE REGLEMENTATION PRUDENTIELLE AVANT LA TRANSPOSITION DES NOUVELLES NORMES INSPIREES DE BALE 2 ET BALE 3 : QUELS ENSEIGNEMENTS POUR LE SYSTEME BANCAIRE DE L’UMOA ?
DOI :
https://doi.org/10.34874/IMIST.PRSM/ffi-v1i23.30107Mots-clés :
Financial stability, soundness of the banking sector, Panel, Basel Accords, Prudential regulation, UMOA. JEL Classification, G18, G21, G33, P34.Résumé
Ce papier propose un bilan de la mise en œuvre du dispositif prudentiel ancien, avant la transposition à la nouvelle règlementation inspirée de Bâle 2 et Bâle 3. En effet, l’article analyse l’état de santé financière des banques, à l’aune de la mise en œuvre continue du dispositif prudentiel 2000/01/RB du 1er janvier 2000. Pour ce faire, une approche économétrique est réalisée sur les données de panel d’un échantillon de 69 banques provenant des Etats membres de l’UEMOA. Un indice de défaillance bancaire (Z-Score) a été construit à cet effet. Son examen indique que la probabilité de défaillance des banques est quasi-nulle, suggérant une solidité satisfaisante du système bancaire. En outre, en analysant les effets perçus et simultanés du portefeuille de créances et du degré de capitalisation sur la solidité par les méthodes des effets fixes et des GMM en système, il ressort que le capital est un levier important pour assoir les bases d’une politique prudentielle permettant d’assurer la pérennité du secteur bancaire dans l’Union. Toutefois, les règles prudentielles devraient être suivies scrupuleusement afin de garantir aux épargnants tout risque de dérapage systémique. Ainsi, l’étude recommande de : (i) mettre aux normes, la réglementation du capital des banques prises individuellement, (ii) procéder à une normalisation des indicateurs de performances tout en les contextualisant aux réalités économiques de l’Union (taux de dégradation du portefeuille, taux de provisionnement) et (iii) renforcer le secteur bancaire de l’UMOA en adossant les en-cours aux fonds propres.