Le coût de l’épilepsie dans la ville de Marrakech et sa région

Résumé

Introduction:

L'épilepsie représente le trouble neurologique la plus courante dans le monde entier. Son incidence dans les pays en développement est de près de 190/100000 habitants. Par conséquent, l'épilepsie est devenue une charge socio-économique nécessitant une grande et une urgente attention. Le but de notre étude est d'analyser le coût de cette pathologie avec ses deux composantes; directe et indirecte, et son impact socio-économique au Maroc.

Patients et méthodes:

Notre étude a consisté en une série de patients épileptiques qui ont été régulièrement suivie en ambulatoire épilepsie du département neurologique, pendant deux ans (de 2004 à 2006). Un échantillon aléatoire de 60 patients a été l'objet de notre étude. Les données analysées sont concentrés sur les différents éléments destinés à évaluer le coût de l'épilepsie à travers un questionnaire préparé pour servir cet objectif. Tous les participants ont montré un consentement clair et libre avant de répondre à la forme.

Résultats:

Le coût total de l'épilepsie par  patient et par an est estimé à 17501,79 dhs (1944,64 $), et dépasse le PNB par habitant (108,55% de GNPh). Le coût direct représente 48,92% du coût total (8562,14 dhs, 951,34 $), tandis que les coûts indirects constituent 51,07% du coût total (8939,65 dhs, 993,29 $). Les pratiques traditionnelles génèrent un coût important qui est presque égale à celle du traitement médical.

Discussion:

Dans notre étude, le coût moyen total est relativement plus élevé que dans d'autres pays en développement et plus important dans les pays développés. Les coûts indirects dépassent ceux directs à la fois dans notre étude et dans la revue de la littérature.

Conclusion:

Épilepsie constitue une grande charge socio-économique dans notre pays, car il met en danger fortement la productivité. Un meilleur investissement dans les éléments de son coût direct (utilisation de nouveaux médicaments anti-épileptiques, la chirurgie de l'épilepsie ...) permettrait de réduire considérablement ses coûts indirects, et par  la suite son impact négatif sur la productivité de notre pays.