Epilepsie post traumatique sur traumatismes crâniens graves, analyse rétrospective d’une série de 40 cas à Marrakech Maroc
Mots-clés :
Epilepsie- Traumatisme crânien- Facteurs de risque- Prévention.Résumé
L’épilepsie post traumatique (EPT) se définit par la survenue d’une ou plusieurs crises d’épilepsie au delà de la première semaine suivant un traumatisme crânien (TC). Pour parler d’EPT, il faut non seulement que le TC précède les crises mais aussi qu’il en soit la cause. Le risque de développer des manifestations épileptiques est environ trois fois plus élevé chez un patient ayant un TC, toutes gravités confondues, que dans la population générale.
Objectif :
L’objectif de l’étude était de définir, dans une population de TC graves traités au sein de notre formation, l’incidence et les facteurs de risque de l’EPT ainsi que l’utilité du traitement antiépileptique préventif.
Patients et Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective d’une série de 40 patients admis au service de neurochirurgie de l’hôpital militaire Avicenne Marrakech entre janvier 2008 et Décembre 2012 pour crises épileptiques suivants un traumatisme crânien grave.
Résultats :
La population était constituée de 30 hommes et 10 femmes d’âge moyen de 29 ans et 4 mois, avec des extrêmes (12-56). Le TC était secondaire à un accident de la voie public dans 30 cas (75%), à une chute ou un accident domestique dans 6 cas (15%) et à un choc direct par arme tranchante dans 4 cas (10%). La série ne comportait aucune lésion par arme à feu. Il s’agissait dans tous les cas de TC sévère avec une période de coma de plus de 24 heures. Le score de Glasgow initial (GCS) était connu pour 24 patients, inférieur à 7 dans 08/24 cas (33%), égal à 8 huis fois, à 9 six fois, a 10 dans 2 cas. Tous les patients ont bénéficié d’une TDM cérébrale et d’une prise en charge en milieu de réanimation.
conclusion :
L’EPT est une complication fréquente et souvent invalidante des TC graves. Sa fréquence augmente avec l’existence de lésions intracérébrales focales. Les effets cognitifs délétères des anticomitiaux, le risque de crise à l’arrêt du traitement, chez des patients souvent peu compliants, et l’absence de preuves concernant l’efficacité des traitements «prophylactiques» sont des arguments forts contre un traitement avant la survenue d’une première crise.