Les Epilepsies temporales au service de neurologie du CHU Fann de Dakar (Sénégal)
Résumé
Introduction : L’épilepsie temporale constitue la plus fréquente des épilepsies partielles, sa sémiologie étant polymorphe. Notre objectif est d’illustrer la sémiologie électro-clinique d’une une série de patients souffrant d’une épilepsie temporale.
Participants et méthode : Nous avons réalisé une étude prospective descriptive à la Clinique Neurologique du CHU Fann de Dakar, portant sur des patients ayant présenté un foyer épileptique temporal sur l’électroencéphalogramme. Nous avons recueilli les données cliniques, électroencéphalographies, de l’imagerie cérébrale, du traitement et de l’évolution de l’épilepsie sous traitement.
Résultats : Notre série comportait 46 patients âgés de 2 ans ½ à 53 ans. Les antécédents familiaux d’épilepsie ont été retrouvés chez 18.84% des patients et les convulsions fébriles chez 8.69%. La majorité des patients ont présenté leur première crise avant l’âge de 10 ans. Un facteur déclenchant était rapporté par 28.26% des patients. Les manifestations cliniques les plus constamment rencontrées étaient les signes moteurs secondaires, qui dominaient parmi les indications de l’électroencéphalographie. La sémiologie temporale comportait le plus souvent des manifestations psychiques (67.39% des patients) mais également des automatismes (52.17%), des phénomènes d’altération de la conscience, des troubles phasiques et des manifestations végétatives. L’imagerie cérébrale était rarement disponible. Les traitements utilisés étaient : le Phénobarbital (Gardénal), le Valproate de sodium (Dépakine), la Carbamazépine (Tégrétol), le Clonazépam (Rivotril). L’évolution a été favorable chez la majorité.
Conclusion : Le polymorphisme clinique de l’épilepsie temporale peut faire errer le diagnostic. Il faut y penser devant toute manifestation psychique ou sensorielle évoluant par accès.
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PDFISSN Print : 2550-4215